Un mot de sanskrit : VAIRAGYAM

Pourquoi déroule-t-on notre tapis de yoga toutes les semaines ? Bien sûr le yoga est à la mode, tous les villages ont leur salle de yoga aujourd’hui 🙂

Mais plus sérieusement, qu’est-ce qui nous pousse à monter sur notre tapis ? avec régularité ?

Plus spécifiquement, en ce mois de novembre très humide et très froid, qu’est-ce qui nous pousse à aller jusqu’à la salle de yoga ?

Avant tout, le yoga fait du bien au corps : on se délie, on se déplie, on s’engage musculairement, on sent son énergie circuler.

Parce que c’est une activité qui invite à l’intéroception (conscience de ce qui se passe dans le corps), le yoga développe une présence aux ressentis du corps, aux sensations, à la respiration qui aide à poser le mental.

On pratique donc d’abord pour le bien du corps et on arrive à la conscience du mental.

Et si j’apprends petit à petit à observer mon corps et mon mental tels qu’ils sont, je peux développer ce que les Yoga Sutra nomment VAIRAGYAM : le détachement.

Le détachement est ma capacité à observer ce qui est sans forcément réagir avec toute mon histoire, toutes mes suppositions, toutes les émotions (positives ou négatives) qui en découlent.

Ma pratique sur tapis m’aide à amadouer mon mental pour qu’il soit « tenu » plutôt que de partir dans tous les sens, réagir au quart de tour, s’enflammer pour un oui ou pour un non ou être aussi lourd et opaque qu’un bloc de terre glaise.

Un mental « tenu » (j’utilise volontairement ce mot en référence au terme sansckrit « NIRODAH » (la digue)) me permet sans doute d’être plus authentiquement moi-même.

On monte donc sur notre tapis pour discrètement, jour après jour, travailler la force mentale qui nous permet d’être des êtres humains pleinement présents et pleinement vivants.

Un beau programme en somme !

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